Ils vous écoutent?

Et tu sais HiTi, j'y ai déjà pensé à aller voir un psy moi-même. J'ai le sentiment d'un très grand besoin de reconnaissance, et c'est pour ça que j'ai autant de mal avec les élèves hautains ou distants ou j'en-foutistes. C'est débile ce que je dis certes mais je crois que c'est ça. Je comprends (avec horreur) que je fais ce métier (entre autre!) pour me sentir utile, indispensable même, et quand ça ne va pas dans ce sens, je m'emballe. Aïe.

On grandit carrément, parce qu'on apprend à se détacher de son soi personnel pour devenir un soi professionnel, ne pas avoir de sentiment dans son enseignement et évaluation permet l'objectivité.
Les leçons deviennent faciles même avec des cas lourds, le temps passe plus vite et sont plus légères.

Lou a écrit:Et tu sais HiTi, j'y ai déjà pensé à aller voir un psy moi-même. J'ai le sentiment d'un très grand besoin de reconnaissance, et c'est pour ça que j'ai autant de mal avec les élèves hautains ou distants ou j'en-foutistes. C'est débile ce que je dis certes mais je crois que c'est ça. Je comprends (avec horreur) que je fais ce métier (entre autre!) pour me sentir utile, indispensable même, et quand ça ne va pas dans ce sens, je m'emballe. Aïe.

Lou, tu ne dois pas chercher la reconnaissance des autres (patrons, collègues, élèves) mais seulement de toi. Si tu estimes que tu fais bien ton boulot, que tes objectifs sont atteints, remercie-toi toi-même, pas la peine d'aller chez un psy (sauf si ce besoin de reconnaissance vient de ton enfance)...
Je viens de te faire économiser  50 euros de consultation psy

Je crois que ça vient justement de loin. Et que j'ai besoin d'être aimée par mes élèves. Et que je suis guère plus mûre qu'eux, en vrai. Donc un travail sur moi-même s'impose.

Tu dois chercher à être aimée par ta famille et tes amis. Mais pas au point de renoncer à toi-même. On doit t'aimer pour ce que tu es et non pas pour ce qu'on aimerait que tu sois.

Quand t'es en voiture, tu ne dois pas chercher à être aimée mais respectée et appréciée pour ton enseignement.

Puisque tu admets que tu dois faire un travail sur toi-même, c'est que le processus de changement est déjà enclenché. Cool !

HiTi a écrit:
Ma réputation a changé. Avant c'était : sévère et crie   Aujourd'hui c'est : exigeante, voire sévère mais explique bien.

Pareil pour moi Hiti. Comme toi, je dis souvent une grosse connerie à pleurer de rire, ça, c'est mon côté naturel qui vient compléter le côté professionnel.

Dans l'ensemble, j'apprécie vraiment ton raisonnement.

Oui Nina, j'ai mal choisi le mot. Pas aimée, appréciée. Mais c'est peut-être un lapsus révélateur, je transpose trop ma personnalité dans mon travail. Quand l'élève s'en fout, quand il m'écoute pas, je le prends pour moi perso, je suis vexée. O ouiiiii je me rends bien compte que c'est débile de ma part. Ça se reproduit avec chaque élève qui ne manifeste pas d'intérêt pour ce que je dis. Je dois absolument commencer à fonctionner autrement, parce que je me consume. Et parce que ça empêche la formation des gens qui paient pour apprendre à conduire. En tout cas je vous remercie toutes les deux les filles ça me fait du bien de vous lire

Mais de rien, Lou.... C'est pas débile d'être purement humain....

On ne parle pas assez de la psychologie du moniteur. On nous demande des résultats visibles quoi qu'il nous en coute.

Si l'état psychologique du moniteur s'améliore par le biais de
- la perception des "symptômes" qui apparaissent petit à petit (frustration, impuissance...) puis
- l'analyse des symptômes (origine, causes...) puis
- la décision de changer les choses qui lui pourrissent sa pédagogie puis et enfin
- la mise en œuvre de solutions psychologiques et comportementales...

alors, on retrouve un moniteur efficace par heureux de faire 9 heures de bagnole avec des élèves espérant qu'on leur offre leur permis ! 

... ça fait bien plaisir de lire tout ça; comme je me retrouve dans ce que vous dites; et toujours autant de plaisir à aller travailler après 20 ans de pratique...

Une main de fer dans un gant de velours, ça s'improvise pas...

Salut !
pour ma part  6 ans de métier : encore un " bleu " ..... mais quoi qu'il en soit , toujours ce problème de manque d'écoute et c'est de pire en pire . Ah ces jeunes  !!!!!! 
Surtout lorsque certains s'entetent à expliquer pendant qu'ils conduisent , des choses qui ne correspondent pas à l'objectif !!!! 
  
si l'on précise par avance ce que l'on va travailler et que l'on choisi l'une de ces deux solutions : soit un cours en statique puis une mise en application avec une demande de réussite progressive ( restons cool et acceptons le droit aux erreurs )  , soit prévenir l'élève qu'il va etre en guidage à 100 % et qu'il doit opérer après chaque verbalisation jusqu' à diminution  progressive de celle ci , ben franchement ...... d'un sourd ou d'une sourde j'en ai toujours fait de bons entendants . ( sauf cas exceptionnels .... confirmant toujours la règle  LOL ) . Mais y'en a qui comprendront jamais qu'il ne sont pas fait pour conduire un véhicule à 4 roues  ou 2 roues , comme d'autre faire du cheval ou jouer de la guitare !!!!!!!

J'en ai de plus en plus que je n'arrive même pas à guider... Je me demande parfois si j'articule bien

Determiner les zones proximales: ce qu'il peut faire tout seul, guidé, ou pas encore.
Determiner le besoin, l'obstacle, l'objectif, qui tend à l'autonomie.(dosage de l'efort).
La difficulté, parfois, avec ces cours qui s' enchainent, et avec l'experience, c'est les automatismes que l'on prend et qui nous éloigne de l'élève.
Notre exigence peut ici être gênante. Savoir prendre son temps, laisser à l'élève trouver son ressenti, son équilibre.
Je reste toujours étonné, pour un apprentissage assez simple qu'est la conduite, des écarts existants entre les élèves.
Entre un examen qui veut normaliser et la pratique pédagogique quotidienne nous sommes quelque peut écarteles.
Communiquer, donc, c'est pour nous d'abord écouter l'élève, embrayer, jouer avec le patinage de la motivation, de l'enthousiasme.
Mon truc pour garder cela le plus possible, c'est varier, changer les demos, explications, lieux . Dès que que l''on a l'impression d''avoir bien mis au point un objectif, le ranger et chercher autre chose.sinon on oubli l'élève et la technique passe avant, la communication est brisée.
J'ai vu des mono, exellents, qui perdaient patience pour cela. Ils demandaient à l'élève de s' adapter.
Ne compliquons pas ce qui est simple, changeons les perspectives.

bonjour
.....et formalisez ce que vous faites et faites formaliser par vos élèves
vous verrez que l'auto-évaluation favorise les prodiges..... et les réussites
le travail demandé qui a une trace (les paroles s'envolent)
Bon en dernier recours jetez l'éponge mais c'est un cas sur 10 ....les neuf restants méritent et valident votre présence : vous servez à quelque chose et  c'est tant mieux car vous le referez tous les jours (on nait pas une vedette pour rien !!!!)(du verbe naître...nb publicité des années 65 !!!!)
Amicalement stop bip bip
Jean coach concepteur