Bientôt, les élèves pourraient choisir leur date de permis ?

Bonjour à tous !

Après avoir libéralisé le code la route, qui ne devrait logiquement plus se dérouler en auto école dans les mois / années à venir, si ce n'est pas déjà fait (code en ligne, passage du code en candidat libre, etc...), je vois sur internet depuis ce matin que des enseignants et des gérants manifestent à Paris contre la libéralisation du métier.

Il y a quand même un point sur lequel je veux revenir, qui concerne le choix de la date du permis par les élèves, comme cela existe d'ailleurs déjà pour le code. Je voudrais avoir votre avis là dessus.

La dernière fois que j'ai enseigné officiellement, c'était en Septembre 2017, et à l'époque ça faisait déjà un moment que je disais que ça allait nous tomber dessus, puisque déjà à ce moment là, les autos écoles avaient partiellement perdu le code de la route (ce qui est logique aussi d'ailleurs, en 2017 qui a envie de rester dans une salle avec 30 personnes pour entendre une voix dicter des questions ?).
Ceci étant dit, pour ma part, je ne suis pas contre l'idée d'un choix de date d'examen par l'élève, je m'explique :

De nos jours, ça me paraît assez normal qu'un élève puisse considérer lui même qu'il est prêt. Bien évidemment, vous savez comme moi qu'une immense majorité des élèves vont se considérer prêts alors qu'ils ne le sont pas, on est d'accord... Pourtant, "interdire" à un élève de passer le permis, ça me semble compliqué, voire même abusé... D'ailleurs, d'un point de vue légal, même la loi n'est pas claire là dessus. Je crois qu'en théorie, c'est l'enseignant qui doit décider quand l'élève est prêt, mais "l'élève prêt", concrètement ça ne veut rien dire...
Pour certains enseignants, un élève sera prêt même si sa conduite est encore un peu fragile, pour d'autres il faudrait prendre beaucoup plus d'heures, etc... Tout ça est très flou, et dépend grandement (voire même uniquement) de l'appréciation de chaque enseignant...

J'ai bossé dans 2 départements voisins, et les méthodes de notations par les IPC étaient diamétralement opposées. Dans le premier département, en dessous des 30 heures, moins de 20% de mes élèves étaient prêts. Dans le second département, c'était l'inverse, moins de 20% des élèves dépassaient les 30 heures, le permis était largement plus simple à obtenir, 20 à 25 heures de conduite suffisaient très largement à une immense majorité de mes élèves, qui n'étaient pourtant pas plus débrouillards que dans le département voisin....

Comment rester crédible après avoir fait un tel constat ?

Et, d'un point de vue purement économique, cela ne changerait rien de toute manière, puisque un élève pas prêt qui décide de passer son permis ne l'obtiendra tout simplement pas, et devra reprendre des heures (voire payer une nouvelle présentation)... Les seules autos école qui vont y perdre sont celles qui "sur-préparent" leurs élèves, en leur faisant prendre des heures de conduite non nécessaires, et malheureusement je sais que ça existe, pour avoir bossé dans 2 établissements du genre.

Au final, je vous pose la question, cette histoire de choix de la date d'examen par l'élève, ne devrait elle pas inquiéter seulement les autos école véreuses qui "sur-préparent" leurs élèves ?

Cordialement

Personnellement, je comprends le désarroi des collègues ayant des employés et les enseignants qui souhaitaient être sous contrat (ce qui ne sera bientôt plus possible).

Pour ma part (étant seul à gérer mon établissement), toutes ces modifications m'arrangent.

Car ayant été auto-entrepreneur auparavant, j'ai toujours souhaité enseigner sans avoir besoin d'un local et des obligations qui y sont liées (encore moins être exploité par une start up).
Et en ce qui concerne la fin des places d'examen distribuées au compte-gouttes, je ne les regretterais pas non plus.
La seule chose qui me dérange réellement, c'est de ne plus pouvoir réellement et correctement enseigner le code (mais est-ce toujours du code de la route ?)

Bonjour !

benj a écrit:Personnellement, je comprends le désarroi des collègues ayant des employés et les enseignants qui souhaitaient être sous contrat (ce qui ne sera bientôt plus possible).

Tu penses que bientôt tous les enseignants devront bosser à leur compte ? J'ai l'impression qu'on s'y dirige pour ma part, même si ça ne me semble pas plus rentable que d'être salarié.

Salut les amis salut Benj, je sais que tu es fortiche pour les sources. Doù nous viennet ces annonces stp.

Faut se dire un truc : depuis que les candidats sont libres, ils peuvent s'inscrire sur l'ants, faire du code gratuit sur internet, réserver une voiture double-commande sur internet, et aussi aller au permis en candidat libre, et tout ça ne date pas d'hier…

Ce qui m'enquiquine, c'est que le code mal appris ou retenu = on aura du mal à faire moins d'heures pour faire moins d'heures de leçons, au contraire !!!

Maintenant, faut attendre le rdv des syndicats d'auto-écoles qui ont rdv avec le premier ministre début mars…

Si l'agrément national est voté, alors bonjour les indépendants, fini pour les auto-écoles traditionnelles.

Est-ce que ça rapporte de faire indépendant ? Sachant qu'on aura pas le droit d'exercer autrement que pour une auto-école ? ça va être un beau foutoir !!!

et je suis triste pour mon métier que j'adore !

"je suis triste pour mon métier que j'adore !"


bonjour NINA.Pourquoi es tu triste ?

Bonsoir à tous !

Nina a écrit:Est-ce que ça rapporte de faire indépendant ? Sachant qu'on aura pas le droit d'exercer autrement que pour une auto-école ? ça va être un beau foutoir !!!

Je ne suis pas sûr d'avoir compris le sens de cette phrase. J'ai justement cru comprendre le contraire : bientôt, plus personne n'aurait besoin d'auto école pour enseigner, un petit agrément perso', obtenu sûrement au lancé de dé ou après avoir fait les yeux doux, et c'est parti ! Le libéralisme a son paroxysme quoi. C'est là que je l'a vois la fin des autos école.

Mais je n'ai peut être pas tout compris...

Poulet trop cuit a écrit:Bonjour !

benj a écrit:Personnellement, je comprends le désarroi des collègues ayant des employés et les enseignants qui souhaitaient être sous contrat (ce qui ne sera bientôt plus possible).

Tu penses que bientôt tous les enseignants devront bosser à leur compte ? J'ai l'impression qu'on s'y dirige pour ma part, même si ça ne me semble pas plus rentable que d'être salarié.

En effet ;-)

Aspirant a écrit:Salut les amis salut Benj, je sais que tu es fortiche pour les sources. Doù nous viennet ces annonces stp.

Pour l'instant rien de précis ;-) Donc j'avoue qu'il y a une grande part d'interprétation dans ce que j'avance.

Malgré tout, il n'est pas difficile de se mettre à la place des rapaces à l’affût d'un secteur qui était jusqu'a présent gérer par une multitude de petits entrepreneurs (voir la grande distribution).

Surtout depuis nabot 1er et l'invention du statut de "l'auto-entrepreneur" ,bientôt quasiment imposer pour asservir une main d’œuvre mise en masse sur le secteur grâce au titre pro et à la réforme du Bafm.

Mais peut-être que je délire ? Ou pas ?