Intersection et Angle mort

Bonjour,
Question bête, mais question quand même :
Sur une intersection classique, sans piste cyclable en amont. Est ce que pour tourner à droite ou à gauche vous faites préalablement contrôler l'angle mort, ou seulement intérieur/extérieur ?
Certains collègues ne font pas contrôler l'angle mort dans ce cas, ils ne le demandent que pour les changements de voie, sorties de stationnement et manoeuvres.
Votre avis ?

Si pas de déplacement latéral (pas de voir de stockage), pas de voie réservée à côté (vélo, bus) et pas d'immobilisation avant de tourner, nous on fait que les deux rétros.

Pareil que Lou

Cela dépend si tu veux créer un automatisme ou pas. Pour le moment je teste la différence entre deux groupes d'élèves. 
Un groupe qui le fais sur changement de voies et franchissement de voies réservées. 
Un groupe qui le fait toujours en amont suite aux deux rétros. Car il y a tout de même un mouvement latéral dans sa voie (sauf si c'est étroit ). Puis qui répète l'angle mort, s'il y a une voie réservée, à 3 ou 4 sec du moment où tourner. 
Comme ils sont novices je préfère qu'ils aient un regard très mobile, pour être sûr de ne pas rater d'infos importantes. Mais je veux d'abord vérifier que ce ne soit pas une surcharge avant de le généraliser.
Pour le moment pas de difficultés, mais je n'ai pas encore vérifier avec un panel élargi de niveaux différents.

Se faire doubler sur la droite par un cycliste quand on roule à 50, je ne l'ai jamais vu (il lui faudrait de sacré mollets !); le contrôle de l'angle mort se fait à l'instant de tourner, quand on va très lentement.

En moto, c'est différent, vu qu'on n'utilise qu'une partie de la voie, et qu'un autre deux-roues à moteur pourrait se situer dans l'angle mort.

Tout un debat.
Soit on travail sur un automatisme, qui les motards le savent, nous sauvent quand nous sommes fatigués.
Soit sur sur l'adaptation à l'environnement.
Automatiser permet d'organiser toute l'action, d'alléger la charge (moins de decisions).
Perso en moto je me surprend à faire des angles morts qui ne servent à rien, sauf a rester dans le sens d'une sécurité maximale.
Quand un élève comprend bien (en voiture), je n'insiste pas sur un automatisme.
Après, il y a la rapidité du regard sur lequel travailler. Comme pour le balayage retro, on cherche simplement du mouvement, pas de l'info statique.
Comme pour nous avec l'habitude nous n'avons parfois même pas besoin de regarder directement le retro interieur pour y percevoir un vehicule en mouvement.

pacermaniac a écrit:Se faire doubler sur la droite par un cycliste quand on roule à 50, je ne l'ai jamais vu (il lui faudrait de sacré mollets !); le contrôle de l'angle mort se fait à l'instant de tourner, quand on va très lentement.

En moto, c'est différent, vu qu'on n'utilise qu'une partie de la voie, et qu'un autre deux-roues à moteur pourrait se situer dans l'angle mort.

Dans ce cas il faut partir du présupposé qu'on roule toujours à 50 au moment des contrôles, que les deux-roues motorisés ne dépassent jamais par la droite.
Comme je disais, pour le moment je compare entre 2 groupes pour voir les effets positifs et négatifs.

C'est comme les clignotants, depuis que j'ai comparé je ne demande plus aux élèves qui débutent de mettre le cligno seulement sans qu'ils aient contrôlé, sinon un vrai bonheur pour qu'ils  mettent le cligno qu'après les contrôles par la suite. 
Dès qu'ils sont à l'aise avec la trajectoire je leur demande de placer le regard à tels endroit puis cligno, puis guidage dégressif.
Bon je m'arrête là je m'écarte du sujet.

Non, tu ne t'ecarte pas tant que ça.
Percevoir avant d'agir...
Aux intersections, le temps de controler à gauche en tournant à droite, tout peut changer.
Je me demande si les enseignants de Paris ne demandent pas les angles morts de façon systématique. Retro/angle mort/cligno.
Je parle bien d'un petit regard rapide, pas celui d'une insertion sur autoroute.
Si un parisien peut repondre?

En tout cas chaque fois que je reprends un élève venant de Paris, il fait rétro et AM

Idem.
Angle mort systematique.
2 élèves de paris. Tout le temps des angle morts....

Je pense qu'il faut faire comme Gaspard. Si l'élève a de la lumière dans la tête, adaptation à l'environnement. Sinon, on travaille l'automatisme.

Un élève qui roule en ligne droite et qui s'apprête à tourner à droite donc à se déporter vers la droite a besoin de deux contrôles : un dans le rétro intérieur parce qu'il va modifier son allure et un dans le rétro extérieur parce qu'il va modifier sa position.
D'où viendrait donc ce 2 roues qu'on n'aurait pas d'abord doublé ? Si la place dans la voie n'est pas suffisante pour y mettre une voiture et un 2 roues, l'angle mort est inutile.

Perso, j'insiste (bien que moniteur banlieusard) sur les trois cas de l'angle mort :
- changement de voie ou réduction du nombre de voies
- manoeuvres
- ronds-points (dans le sens opposé à la voie prise)

Et c'est tout.