Non port du casque sur le centre d'examen

Après trois ans de procédure aux prud'hommes, j'ai reçu aujourd'hui la décision de la chambre sociale de la Cour d'appel.
Donc, c'est officiel : ne pas porter de casque sur un centre d'examen moto peut vous valoir un licenciement pour faute grave !

Même si la Cour d'appel a reconnu qu'il ne s'agissait pas d'une infraction au code de la route (puisqu'un centre d'examen des permis de conduire est une enceinte privée clôturée)...
Même si c'était la première (et dernière) fois...
Même si ce n'était que sur moins de 30 mètres...
Même si c'était en l'absence des candidats...

"la Cour considère que les faits reprochés au salarié sont réels et sérieux et suffisamment graves, s'agissant d'un comportement totalement inadapté pour un moniteur chargé d'accompagner de jeunes conducteurs à l'examen du permis de conduire pour rendre impossible la poursuite de la relation professionnelle."

Pendant des années, j'ai vu des moniteurs rouler en amazone sans casque sur le centre d'examen où je travaillais en Ile-de-France.
J'étais un des seuls à m'embêter à déplacer les motos à la main, sans monter dessus.

Je change de région, j'arrive dans un autre centre d'examen, et là, l'ambiance est bien plus stricte.
Ok, ça me va...
Et arrive ce jour où exceptionnellement, il y avait deux motos d'examen. Et tout aussi exceptionnellement, il faisait hyper froid.
Pendant que les candidats sont avec l'inspecteur pour vérifier les dossiers, je déplace les motos du parking au début des pistes d'examen. 
Je déplace la première à pied, je reviens chercher la seconde, et là... je me dis qu'il fait vraiment trop froid, je me gèle les mains, je veux faire vite, je monte sur la moto en amazone en 1e, je parcours les 20-25 m.

Un inspecteur me voit de loin, il vient me faire une remarque sans méchanceté, il a forcément dû en parler à l'inspecteur qui dirigeait mon examen car ce dernier m'a pourri la vie tout l'examen et a fait un rapport au délégué départemental qui en a avisé mon employeur avec lequel cela ne se passait pas bien.
D'où licenciement immédiat.

Je conteste le licenciement devant le conseil des prud'hommes.
Décision de première instance l'année dernière, les juges ont estimé qu'il s'agissait d'infractions au code de la route, donc inacceptables pour un formateur de conduite dans le cadre de son activité.
Décision en appel ce mois-ci, plus d'infraction au CdlR, mais ils maintiennent le licenciement pour faute grave.

Bref, méfiez-vous...

Il y a des cons partout, des petits-chefs qui jouissent de leur petit-pouvoir, donc soyez rigoureux, irréprochables

Coluche le disait: "on est cerné par les cons, mais on ne se rend pas compte à quel point !"

pacermaniac a écrit:Il y a des cons partout, des petits-chefs qui jouissent de leur petit-pouvoir, donc soyez rigoureux, irréprochables
Coluche le disait: "on est cerné par les cons, mais on ne se rend pas compte à quel point !"

C'est pourquoi j'ai préféré depuis m'établir à mon compte.
Je travaille en indépendant, surtout pour du perfectionnement, encore un peu en formation initiale, mais je n'accompagne plus aux examens.
Plus de patron, seulement des clients avec qui je traite d'égal à égal, qui peuvent me congédier du jour au lendemain sans formalité et que je peux quitter quand je veux si je veux.

J'ai retrouvé le plaisir d'exercer mon métier, tous mes élèves sont satisfaits, les retours sont toujours positifs, mes employeurs sont tous très contents de mon travail. Après plus de deux ans de galère, je recommence enfin à gagner correctement ma vie, uniquement grâce à mon travail. Tout ce que j'ai, je ne le dois qu'à mon boulot, à la qualité de mon enseignement et de ma pédagogie avec mes stagiaires.

Je fais ce métier depuis 2008, je ne sais pas si j'y resterai jusqu'à la retraite (qui sera vers 70 ans, au mieux), mais je suis de plus en plus pessimiste vers l'évolution des conditions de travail et la mentalité qui y règne dans la profession et ses interlocuteurs obligés, notamment parmi les exploitants et les inspecteurs. Et une partie des formateurs ne vaut pas mieux et ne fait pas mieux...

Ch'motard a écrit:

 je suis de plus en plus pessimiste vers l'évolution des conditions de travail et la mentalité qui y règne dans la profession et ses interlocuteurs obligés, notamment parmi les exploitants et les inspecteurs.

Les inspecteurs vont être remplacés par des postiers, et il se pourrait qu'on ai plus besoin des "exploitants" pour enseigner.
A force de scier la branche sur laquelle on est assis......

Et je suppose qu'aucun collègue n'a voulu attester sur ce que l'on voit en centre d'exam.

Ridicule   quand l'on voit certain faire des roues sans casque et devant les élèves
Bref, la justice comme le reste part en vrille.

benj a écrit:Ridicule   quand l'on voit certain faire des roues sans casque et devant les élèves
Bref, la justice comme le reste part en vrille.

+ 1 , je trouve ça d'autant plus hypocrite que certains employeurs laissent des moniteurs jouer les apprentis stunters et se plaignent ensuite d'avoir des motos épaves, et des élèves qui veulent imiter leur coach...

Ch'motard a écrit:
J'ai retrouvé le plaisir d'exercer mon métier, tous mes élèves sont satisfaits, les retours sont toujours positifs, mes employeurs sont tous très contents de mon travail. Après plus de deux ans de galère, je recommence enfin à gagner correctement ma vie, uniquement grâce à mon travail. Tout ce que j'ai, je ne le dois qu'à mon boulot, à la qualité de mon enseignement et de ma pédagogie avec mes stagiaires.

Je te soutiens, bravo d'avoir franchi le pas. Quand j'aurais une situation plus confortable j'y viendrai peut être, en attendant je me bats "pédagogiquement" en vain contre mes collègues et mon boss pour rendre meilleure une école qui ne veut pas être meilleure...

L'autre jour en examen circulation, une inspectrice, très gentille par ailleurs, a demandé à l'élève de se garer dans une descente à 10 % pour effectuer le changement de candidat , j'ai du sortir de la caisse en vitesse avant que l'élève ne se vautre en descendant car évidement la béquille se repliait, j'ai mis la première et remis la béquille après m'être assurée que la roue arrière ne bougerai plus.
Aucun motard n'aurai eu l'idée de se garer à cet endroit... J'ai pas trop insisté auprès de l'inspectrice car on ne sait jamais comment ils le prennent, j'ai déjà eu des plaintes pour moins que ça...

bonjour

il y a quelques mois sur le centre d'examen un élève motard qui je pense avait terminé son 
examen plateau enfin j'espère était tranquillement en train de boire une bière !!!! je fait remonter l'info à un inspecteur qui se trouvait plus loin en examen voiture et à ma grande surprise car je suis restée sur le centre d'examen quelques temps rien on à laisser l élève finir sa bière tranquillement cela n'a CHOQUEE QUE MOI !!!! personne n'est intervenu ni les inspecteurs ni le responsable de l'auto école.......