Thème 5 LA VITESSE

- Signalisation
- Réglementation (limites et ajustements)
- Facteurs influants (aspects physiologiques, psychologiques,sociaux)
- Aspects dynamiques
- Distances (sécurité, freinage, arrêt)
- Accidentologie - Autres

- Signalisation
- Réglementation (limites et ajustements)
- Facteurs influants (aspects physiologiques, psychologiques, sociaux)
- Aspects dynamiques
- Distances (sécurité, freinage, arrêt)
- Accidentologie
- Autre


L’AJUSTEMENT DE LA VITESSE AUX PRESCRIPTIONS ET AUX CIRCONSTANCES, SUR ROUTE


Références : Code de la conduite A5 p.21 et C2 p.75 ; 143 à 200 ;
Guide pour la formation des automobilistes p.182 ; Code de la route : R.413 Cours de pédagogie sur véhicule page 67.

Intention pédagogique :

l’enseignant va faire une leçon de code, en tâchant de sensibiliser l’auditoire à une maladie infantile qui menace tous les conducteurs : vouloir toujours aller vite. Prenons le temps de vivre, que diable ! On a le temps de mourir ! Préparer l’opinion sur l’acceptation des limiteurs et enregistreurs de vitesse. Bien gérer son emploi du temps, apprécier la durée réelle du voyage.

Objectif :

l’enseignant va préparer la leçon pratique qui donnera des bases théoriques qui permettront d’atteindre l’objectif e de l’étape 2 : Adapter sa vitesse aux situations. JAMAIS TROP VITE !

Explications :

Il a fallu transiger pour faire digérer aux parlementaires le délit de grand excès de vitesse en mars 1999 ; celui-ci n’interviendra qu’en cas de récidive. C’est dire si les parlementaires se sentent concernés et exposés. L’industrie automobile sait qu’il est plus facile de faire faire des dépenses aux consommateurs en misant sur leur côté adolescent :je fonce, donc je suis le plus fort.

Savoir choisir et modifier son allure en fonction de :

1) ses capacités
2) de la signalisation et de la réglementation (R.413) : 50 - 70 - 90 – 110 km/h
tableau autoguide p199 et Article R413-2, Article R413-3, Article R413-4, Article R413-5, Article R413-10,

Cas particuliers
On adapte sa vitesse lorsque :
_ L’on rencontre un autre usager roulant en dessous des vitesses maximales du code de la route.
_ La visibilité est réduite.
_ L’on est en permis probatoire.
_ L’on utilise des pneus à crampon. (gomme très tendre)
_ L’on roule sur la voie la plus à gauche. (80 km /h mini)
_ L’on roule sur une voie de véhicule lent. (60 km/h max)
_ L’on entre dans un lieu-dit. (ralentir)

3) de la présence d’autres usagers Diapos 2, 6
4) des lieux (route, traversée d’agglomération) Diapo 3
5) du relief
6) de la visibilité
7) des conditions météorologiques Diapos 1, 4, 5.
des possibilités de la voiture (chargement, âge)

Rappel ! Limitations jeunes conducteurs : 80 km / h ; 100 ; 110


Cas particulier :
L’abaissement de la limitation de vitesse maximale à 70 km/h pour les transports en commun avec des passagers debout


L’article R. 413-10 du Code de la route stipule que hors agglomération,la vitesse des véhicules de transport en commun est limitée à 90 km/h. Cette vitesse maximale est relevée à 100 km/h sur autoroutes.

Le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 13 février 2008 a décidé d’abaisser la vitesse maximale autorisée des véhicules de transports en commun transportant des passagers debout à 70 km/h. Cette mesure s’inscrit dans un ensemble de mesures destinées à améliorer la sécurité dans les transports en commun de personnes.

Cette décision suit l’avis du Conseil national des transports (CNT) qui avait explicitement proposé de limiter la vitesse des véhicules de transport en commun transportant des passagers debout à 70 km/h au plus. Cette proposition repose sur le constat que les règles de construction tendent à différencier de plus en plus les autobus (où le transport debout est
la règle pour permettre un transport massif et une desserte fréquente) et les autocars (conçus pour des distances plus longues et le transport de passagers assis et ceinturés)- avis du CNT sur la révision de l’arrêté du 2 juillet 1982 relatif au transport en commun de personnes.

En application de l’arrêté du 2 juillet 1982 relatif au transport en commun de personnes, ce sont les autorités organisatrices
de transports qui s’assurent, sous leur responsabilité, que le véhicule est bien adapté au service effectué.
Par ailleurs, les transports en commun aptes à transporter des passagers debout seront astreints à placer un disque « 70 » à l’arrière de leur carrosserie.

Cette décision vise principalement les transports publics urbains de voyageurs qui peuvent être amenés à parcourir des distances hors agglomération (villes – aéroports etc…) où la vitesse autorisée est supérieure à 70 km/h.

Le CNT est un organisme de concertation, placé auprès du ministre en charge des Transports. Il est consulté sur les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement des systèmes de transport de personnes et de marchandises terrestre, aérien et maritime. A ce titre, il exécute des missions d’études, notamment dans le domaine de la sécurité. Concernant le transport de personnes, et plus particulièrement le transport d’enfants, le CNT, qui réunit l’ensemble des partenaires (transporteurs,
salariés, autorités organisatrices, associations, administrations concernées…) a été à l’origine d’un certain nombre de décisions visant à améliorer la sécurité routière (le port obligatoire de la ceinture de sécurité, l’amélioration de la visibilité du véhicule, la formation du personnel de conduite, en particulier au transport d’enfants, l’encouragement à la présence et à la formation des accompagnateurs, la sensibilisation des enfants…). (www.cnt.fr)


Ajustement de la vitesse aux prescriptions et circonstances de la route .Rester maître de son véhicule, c’est avant tout adapter sa conduite et sa vitesse en respectant les limitations réglementaires, les limitations ponctuelles (on évite d’être en excès de vitesse), sans hésiter à réduire l’allure en cas de situations défavorables (on évite d’être en vitesse excessive).

Article R413-17 (maitrise de la vitesse)

Exemples :

Les limitations ponctuelles sont toujours calculées pour un maximum de sécurité. Elles sont déterminées sur une portion de route présentant un risque particulier (état de la chaussée…) même si ce risque est difficilement perceptible par les
usagers concernés.

Dans la mesure où celles-ci sont calculées pour une route sèche, par temps clair, elles doivent donc être modulées
en cas d’éléments perturbateurs supplémentaires : brouillard, neige, verglas…

Répression : Selon le code de la route , distinction
entre petit excès de vitesse et gros excès de vitesse.

Article R413-14, Article R413-14-1 :

Petit excès de vitesse : contravention
Excès de vitesse < à 20 km/h (avec limitation > à 50 km/h) amende forfaitaire : 68 € perte de 1 pt
Excès de vitesse < à 20 km/h (avec limitation ≤ à 50 km/h) amende forfaitaire : 135 € perte de 1 pt
Excès de vitesse ≥ à 20 km/h et ≤ à 30 km/h amende forfaitaire : 135 € perte de 2 pts
Excès de vitesse ≥ à 30 km/h et ≤ à 40 km/h amende forfaitaire : 135 € perte de 3 pts
Excès de vitesse ≥ à 40 km/h et ≤ à 50 km/h suspension de 3ans amende forfaitaire : 135 € perte de 4 pts


suspension de 3 ans Grand excès de vitesse :qualifié de délit dès la première infraction
Excès de vitesse ≥ à 50 km/h amende : 3750 € perte de 6 pts + 3 mois de prison

Conclusion : La vitesse doit donc être adaptée à la réglementation, à la signalisation et aux circonstances…

Evaluation :

Guide pour la formation des automobilistes, page 182.
e1) - quelles sont les prescriptions relatives aux limitations générales de la vitesse ?
e2) - quel est le rôle des ralentisseurs (dos-d’âne) ? Comment les aborder ?
e3) - peut-on toujours rouler à la vitesse maximale autorisée ?
e4) - pourquoi faut-il ralentir quand les conditions météorologiques sont défavorables ?
e5) - peut-on rouler plus vite si la voiture est équipée d’un système de freinage antibloquant (ABS) ?

Prêt de véhicule et excès de vitesse
Qui doit payer ?

En cas de contrôle radar, le PV est directement envoyé au titulaire de la carte grise. C’est le titulaire de la carte grise qui est redevable pécuniairement de l’amende (art. 121.3. du code de la route). Il est dispensé du paiement de l’amende s’il prouve que le véhicule a été volé, détruit auparavant, ou bien s’il n’est pas l’auteur de l’infraction, et dans ce cas il doit communiquer les coordonnées du conducteur fautif. Ces informations doivent être adressées par lettre AR dans un délai de 30 jours à compter de l’avis.

Cependant, si vous ne donnez pas le nom de l’auteur de l’infraction qui a été commise avec votre véhicule, vous devrez payer l’amende, mais vous ne perdrez pas de points. Mais dans ce cas, l’amende atteint le maximum.

Suite ...


LES EFFETS DE LA VITESSE : SUR LE CONDUCTEUR, SUR LE VEHICULE ET LES CONSEQUENCES EN CAS DE COLLISION

Références : Dossier de Paul BARRE Code de la conduite C2 p.75 F4 F7 ; Guide pour la formation des automobilistes p.182 ; Cours de Physique Alain Sabathié Formation & Sécurité n°74 page 152

Intention pédagogique :

l’enseignant prendra comme image la chute à la verticale d’un pot de fleurs ou d’une voiture.

Objectif :

Connaître les effets de la vitesse

Explications :

1) Le conducteur a des moyens limités Quand la vitesse double, le nombre d’informations à collecter et à interpréter double. Comme la capacité de traitement du cerveau n’est pas multipliable à l’infini, plus la vitesse est élevée, plus le conducteur
rétrécit son champ visuel pour faire face au plus pressé : en face. Si un adulte peut avoir un champ visuel de 180° à pied,
ce champ est réduit à 70° à 60 km/h à 35° à 130 km/h

En cas de choc, la résistance physique des organes du corps a des limites. On avait choisi 90 km/h comme limite, car au-delà, certains organes explosent en cas d’arrêt sans décélération (rate, foie).

2) L’énergie cinétique :

si un enfant de 4 ans vous passe un ballon, vous l’arrêterez sans effort. Par contre, si un rugbyman vous envoie ce même ballon d’un coup de pied, vous le recevrez à une vitesse bien supérieure, et il vous faudra opposer beaucoup plus de force pour l’arrêter. Pourtant, c’est le même ballon. Mais ce qui change, c’est la vitesse à laquelle il vous parvient.

Cet effort que vous devez fournir pour arrêter ce ballon vous permet de mesurer cette notion abstraite d’énergie cinétique.

En résumé ; plus le ballon arrive vite, plus il a emmagasiné d’énergie...cinétique (ciné voulant dire mouvement, c’est l’énergie du
mouvement). Cette énergie croit comme le carré de la vitesse : e = 1 2 m v²

Les distances d’arrêt croissent de la même façon. La force centrifuge, qui n’est qu’une dérivation de l’énergie cinétique,
croit aussi avec le carré de la vitesse. On sait très bien qu’un virage très serré n’est rien, s’il est franchi lentement.

3) Les véhicules sont construits pour offrir des zones déformables qui absorberont l’énergie cinétique en cas de choc. Mais l’habitacle ...




LES ASPECTS PHYSIOLOGIQUES , PSYCHOLOGIQUES, DYNAMIQUES ET SOCIAUX


Références : PNF Chapitre IV p 55,


Intention pédagogique :

Accéder à l’automobile c’est participer à une culture automobile qui peut présenter de multiples facettes.C’est tout d’abord son importance dans la vie quotidienne. C’est aussi la traduction concrète de progrès technologiques qui ne sont pas sans conséquences en termes de santé publique et d’environnement .

Enfin, l’automobile joue un rôle important d’un point de vue économique et présente une dimension juridique spécifique .
C’est dans un contexte largement éclairé par différentes disciplines que peut se forger une connaissance rationnelle et argumentée de l’usage de l’automobile et de ces conséquences.

Objectifs à définir:


Explications :

*Aspects physiologiques, psychologiques, et sociologiques
Dft :




LES DISTANCES DE SECURITE ET LA VITESSE



Références : Code de la conduite p.95 et 253 ; Guide p.184 Mieux conduire p.25 Pédagogie en salle thèmes 75 et 18 , Code R. 412-12

Intention pédagogique :

Une méthode livresque préconise de prononcer « un y » en prenant un repère ,ce qui doit permettre non pas d’évaluer, mais de vérifier si on roule pas trop près d’un véhicule.Tout le monde est capable de retenir par cœur cette méthode .En revanche, pendant la formation comme après la formation personne ne l’applique (demandez autour de vous !) C’est une rhétorique réservée à une élite qui n’est jamais l’objet d’évaluation de la part de ceux qui l’enseignent .Nous déconseillons de l’oublier.

Objectif :

l’enseignant va préparer la leçon pratique qui donnera des bases théoriques qui permettront d’atteindre l’objectif g de l’étape 2 : Maintenir les distances de sécurité

Explications :

Historiquement, le premier décret relatif aux distances entre les véhicules et ensembles de véhicules apparait le 23 novembre 2001 , il sera ensuite modifié par décret le 31 mars 2003 durcissant les sanctions .

Article R412-12 (distance de sécurité)

En ne s’approchant jamais des autres usagers , on conserve un coussin « d’espace « qui laisse le temps de modifier l’allure ou la trajectoire en cas de surprise : on se donne ainsi le temps de réagir si l’autre freine ou fait un écart.

En France , 8% des acidents sur route ont pour cause le non- respect des distances .Au delà de ces chiffres,qui peuvent paraitre modestes, c’est toute une attitude de respect des autres que rélève le respect des distances.

Nous allons apprendre à garder de l’espace autour de nous, et à nous arrêter au bon endroit au stop.

1. Des règles essentielles de sécurité

Il est indispensable de consulter fréquemment l’indicateur de vitesse. Contrairement à une idée reçue, cet indicateur de vitesse est un outil de mesure exact, sans marge d’erreur envisageable. L’évaluation de la vitesse en fonction du défilement du paysage et du bruit du moteur est faussée par la largeur de la route, l’accoutumance à l’allure, etc.

Pour rester maître de votre véhicule, adaptez votre vitesse aux circonstances : conditions de circulation, état de la chaussée,
conditions climatiques, chargement du véhicule, état des pneus, etc. Si la moitié des accidents mortels ayant pour cause la vitesse est dû, en effet, au non-respect des limites de vitesse autorisées, l’autre moitié des cas repose sur une
vitesse inappropriée aux circonstances ou à l’environnement immédiat, même si l’on est en dessous des limites de vitesse.

Respectez une distance de sécurité d’au moins deux secondes avec les autres véhicules afin de vous laisser le temps de décider de la manoeuvre à engager et de réagir en cas d’incident (déviation de trajectoire du véhicule qui vous précède, freinage brusque destiné à éviter un carambolage, etc.). Sur le plan pratique, ces deux secondes représentent le temps minimum nécessaire à une voiture pour rejoindre le même point que la voiture qui le précède.

Pour cela, sur route, repérez un point de passage du véhicule qui vous précède (un arbre, un panneau, un poteau…) et comptez un minimum de deux secondes avant d’atteindre ce même point.

Sur autoroute, laissez deux lignes blanches de la bande d’arrêt d’urgence avec le véhicule qui précède. Redoublez de vigilance la nuit : les feux de croisement n’éclairent qu’à 30mètres. Dès 70 km/h, l’obstacle qui surgit dans la limite de la zone éclairée est inévitable.

Jadis , pour connaitre la distance que l’on doit respecter avec le véhicule précédent,les moniteurs apprenaient qu’il faut multiplier par 3 le chiffre des dizaines des vitesses en km/h

Ex : (60 km/h × 1000 m ) : 3600 s = 16,7 m

Le code prévoit depuis 2003 de laisser une distance équivalente à celle parcourue pendant 2 secondes .

Vitesse Par seconde distance
50 km/h 14 m A respecter
60 km/h 16,7 m hors agglomération
90 km/h 25 m 50 m
110 km/h 30,6 m 60 m
130 km/h 39 m 80 m

> Non-respect des distances de sécurité :
• retrait de 3 points, 750 € d’amende (135 € en cas d’application de l’amende forfaitaire).

> Infraction commise dans des ouvrages routiers présentant des risques particuliers :
•
retrait de 3 points, 750 € d’amende (135 € en cas d’application de l’amende forfaitaire), suspension du permis pour une durée de 3 ans au plus.

> En cas de récidive de l’infraction lorsqu’elle est commise dans un tunnel :
• retrait de 6 points, 6 mois d’emprisonnement, 3 750 € d’amende et suspension du permis pour une durée de 3 ans au plus.

Attention : L’ABS (anti blocage système)contrairement aux idées reçues, ne réduit pas les distances de freinage.Il permet uniquement d’éviter le blocage des roues et ainsi la perte du véhicule

Conclusion : Il est donc parfaitement inutile de « coller » le véhicule qui nous précède….

C Evaluation :

g1) - Qu’elle distance minimale faut-il respecter pour dépasser un 2 roues ou un piéton qu’on dépasse ?
g2) - Comment évaluer la distance à maintenir entre soi et le véhicule précédent ?
g3) - Qu’elle est la distance de sécurité minimale entre soi et le véhicule suivi à 60 km/h ? à 90 km/h ? à 130 km/h ? Pourquoi ?
g4) - Dans une file à l’arrêt , pourquoi faut-il laisser une certaine distance entre soi et le véhicule qui vous précède ?
g5) - Que faut-il faire si on est suivi de trop près par un autre véhicule ?
g6) - Que faire lorsque la circulation est arrêter dans un tunnel ?

incroyable tout ce boulot quand même